Histoires de feuilles

Après mon histoire d’eau (désormais passée en dessous de celle-ci), voici une série de photos sur les feuilles d’automne. Je ne suis pas encore (je l’espère) tout à fait à l’automne de ma vie, encore moins « dur de la feuille », mais je trouve ces couleurs tellement subtiles et variées que je n’ai pas résisté à vous les faire partager.

Tous ces clichés ont été pris sur deux jours, après un vent fort, dans mon parc. Les différentes variétés d’arbres avaient été contraints (malgré eux, sans doute), de laisser choir prématurément une partie de leur parure.

Le soleil étant de la partie avec une merveilleuse luminosité, je me suis amusé un peu (enfin des centaines de photos quand même).

Je vous laisse regarder la première série :

 

(1)
Elles ont toutes valsé, au rythme du vent …
Elles ont toutes valsé, au rythme du vent …
… On voit déjà des groupes se former. Par couleur
… On voit déjà des groupes se former. Par couleur
… par opinions, ou par simple intérêt ?
… par opinions, ou par simple intérêt ?
Certaines restent « à l’écart », ignorées.
Certaines restent « à l’écart », ignorées.
D’autres s’accrochent, coûte que coûte.
D’autres s’accrochent, coûte que coûte.
On observe, on hésite à entrer …
On observe, on hésite à entrer …
… et puis le cercle se forme, soudé.
… et puis le cercle se forme, soudé.
Tout se mélange en harmonie.
Tout se mélange en harmonie.
Les formes, les couleurs, les âges.
Les formes, les couleurs, les âges.
Certaines boudent, ou se cherchent.
Certaines boudent, ou se cherchent.
Certaines s’isolent et pleurent dans leur coin ...
Certaines s’isolent et pleurent dans leur coin ...
… s’approchent du soleil pour sécher leurs larmes.
… s’approchent du soleil pour sécher leurs larmes.
D’autres se tortillent pour garder jeunesse …
D’autres se tortillent pour garder jeunesse …
… ou renoncent pour laisser faire le temps.
… ou renoncent pour laisser faire le temps.
Parfois, elles ont aussi le lifting.
Parfois, elles ont aussi le lifting.

Je me suis aussi amusé à mettre quelques légendes qui montrent, si on en doutait, que l’homme ne fait rien d’autre que copier la nature …

Qu’en pensez-vous ?              (petit clic sur la bulle ?)

 

Mais continuons :

 

(1)
Le matin, au soleil, il faut se lever…
Le matin, au soleil, il faut se lever…
… lumière, ou ombre, il faut rester soi …
… lumière, ou ombre, il faut rester soi …
… et observer son univers, et Dame Nature !
… et observer son univers, et Dame Nature !
Rester fier comme un roc …
Rester fier comme un roc …
… et savoir en laisser !
… et savoir en laisser !
Sur chaque feuille, il y a ce que l’on voit …
Sur chaque feuille, il y a ce que l’on voit …
… et ce qui se cache derrière.
… et ce qui se cache derrière.
Les petites larmes de rosée perlent parfois.
Les petites larmes de rosée perlent parfois.
Le groupe intime se forme ...
Le groupe intime se forme ...
… et se soude, peu à peu !
… et se soude, peu à peu !
Prendre le temps de rester debout …
Prendre le temps de rester debout …
… pour profiter des senteurs, des couleurs.
… pour profiter des senteurs, des couleurs.
S’appuyer contre un ami fidèle …
S’appuyer contre un ami fidèle …
… ou s’endormir contre l’oreiller.
… ou s’endormir contre l’oreiller.
Bref, conserver son harmonie intime.
Bref, conserver son harmonie intime.

C’est fou comme la disposition des feuilles (toute naturelle, sur ma pelouse) amène presqu’immédiatement à des images de textes. J’espère que votre imagination en fera encore davantage !

Je viens de me rappeler que j’avais, il y a bien longtemps (non, pas tant que cela, quand même !) un poème sur la feuille. Bien que j'aie une section poésie (à enrichir), je trouve que sa place est ici, le voici donc :

 

                            La feuille

J'ai froid, m'a dit la feuille

Jaunie par l'automne;

J'aurai chaud si tu me cueilles :

Je ne serai pas celle qu'on abandonne !

J'ai froid, m'a dit la feuille,

Je voudrais que tu me cueilles,

Et m'emmènes chez toi,

Me réchauffer à ton bois.

Frémissante sur son arbre,

Elle semblait me sourire.

Mon pas était de marbre,

Mon ombre n'a pas su décrire

Le détour sauveur

Pour cueillir un coeur.

J'ai froid, m'a dit la feuille

Se lamentant un soir d'automne,

J'aimerais que l'on me cueille :

Ma vie est trop monotone !

J'ai froid m'a dit la feuille

Avant de tomber près de moi,

Murmurant à faible voix :

Je n'aurai pas même un cercueil !

 

RaymondR.              31/10/1968

(2)
Ah, la la la, dur de creuser son trou !
Ah, la la la, dur de creuser son trou !
Tortille-toi bien, moi c’est fini !
Tortille-toi bien, moi c’est fini !
Arrh, j’sais pas par quel bout commencer
Arrh, j’sais pas par quel bout commencer
J’fais de l’ombre à quelqu’un moi ?
J’fais de l’ombre à quelqu’un moi ?
C’est beau le couchant, quand même, hein ?
C’est beau le couchant, quand même, hein ?
Arrête, puisque j’te dis qu’on s’enfonce !
Arrête, puisque j’te dis qu’on s’enfonce !
C’est vrai, continuez, on ne vous verra plus !
C’est vrai, continuez, on ne vous verra plus !
Ah, qu’est-ce que je me sens bien !
Ah, qu’est-ce que je me sens bien !
Eh ben, moi aussi !
Eh ben, moi aussi !
Elle est toujours sur notre dos, celle-là !
Elle est toujours sur notre dos, celle-là !

 

Elles ont effectivement bien froid, les feuilles de cette dernière série, mais la neige se fond et, très bientôt, elles se confondront à la terre du sol, alimentant de nouveau l’arbre qui les a créées. La chaine de la vie.

 

Ces séries vous ont-elles plu ? Je serais content de le savoir, merci !

 

(1)
Histoires de feuilles