Cris d'actualités

Cette rubrique sera alimentée à chaque fois qu’un événement, une situation, d’actualité ou non, m’interpellera ou me donnera l’envie de m’exprimer et de partager avec vous mes réactions.

Elle pourra reprendre des éléments de discussion figurant dans « Le blog », mais sera davantage consacrée aux écrits plus « consistants », sous forme libre ou structurée.

Lorsque j’étais tout jeune (non ne rigolez pas … y’a pas si longtemps que ça !), j’adorais les chansonniers qui maniaient avec humour la chansonnette ou le pamphlet pour commenter l’actualité, notamment politique.

Beaucoup d’artistes le font aujourd’hui sous différentes formes et avec talent.

Anne Marie Carrière, qui écrivait ses pamphlets en alexandrins, m’a beaucoup marqué à l’époque et j’adorais la voir les réciter à la télé.

J’ai commencé à écrire en février 1964 (j’avais 15 ans), en libre d’abord et sous diverses formes ensuite. C’est aussi à ce moment-là que j’ai commencé à raconter des histoires. Besoin de m’exprimer et de m’évader, déjà …

Ce deuxième texte mis en ligne à la veille de Noël, exprime mon désarroi face aux "grands" de ce monde qui se foutent de l'avenir de la terre, comme de leur première couche, toute naturelle, celle-là. Je vous le soumets ...

Ma crise naturelle d'identité.

MA CRISE INTRO
 
Mon esprit recherche des airs de liberté
De faux gentils méchants orientent ma pensée :
Piqure médiatique ou fausse écologie
Je me pose question sur mon autonomie.
 
Etre ou ne pas être, est bien là le problème
Les politiques pervers définissent la scène.
Orienter l’opinion n’est qu’une œuvre limpide
Destinée c’est certain, à nous rendre livides.
 
 
MA CRISE BRETONNE
 
Mes ongles s’accrochent et défendent mes racines
Les prédateurs me griffent pour me courber l’échine.
Objectifs calculés : détourner ma terre
Vers d’autres horizons pour en faire des affaires.
 
Modifier les assauts des vagues de Bretagne,
Détruire ses bateaux, donner la place aux yots,
Mater les paysans, asservir nos campagnes,
Transformer en sable, granite qui dénote.
 
Mais chez nous la nature, on sait ce qu’elle vaut,
On la vit, on la sent, on fait partie d’elle.
Ses frissons, ses odeurs sont notre ritournelle,
Et pour la décrire, bien meilleurs que mes mots.
 
Le blé américain n’aura jamais la fleur
De notre sarrasin respirant bien sa terre,
A une époque encore ou travail était valeur
Payée au juste prix, celui du savoir faire.
 
Remembrer, engraisser, l’hors-sol c’est bien sympa :
Production plus intense, l’écologie s’en va.
La mer a beau rugir, elle crie sa souffrance
Puanteur assurée d’algue verte en errance.
 
Il faut que chaque région, à l’image de la mienne
Conserve ses valeurs, et tout son savoir faire.
La richesse des gens, leur précieux caractère,
C’est l’avenir tracé, pour peu qu’il en advienne.
 
 
MA CRISE D’IDENTITE
 
Si je dois formuler ma crise identitaire
N’en prenez pas conflit, je m’en vais tout vous braire.
Je ne pratiquerai point la langue de bois,
Vos quatre vérités, vous en ferai l’envoi.
 
Tourner autour du pot, n’est pas là la question
Appeler un chat un chat, est seule solution
Point n’est besoin d’une torture cérébrale
Pour édicter ici ce qui me semble normal.
 
Le mot égalité a toujours été leurre,
Et la fraternité s’efface doucement.
Je sens que liberté s’échappe à cette heure
La crise sans doute va l’écraser en dansant.
 
Qu’en est-il de tous ceux nés d’ici ou d’ailleurs
Corrompant les esprits, parfois même les cœurs,
Imposant leur désir, coutume ou habitude
Pour imposer aux miens un recul solitude.
 
Je me rends chez quelqu’un, j’en respecte demeure
Et j’en attends de même de chaque visiteur.
Si cohabitation doit se faire en apnée,
Chacun reste chez soi, vaches seront gardées.
 
A chacun ses pensées, à chacun ses croyances,
Sans oublier, ma foi, l’harmonie tolérance.
Trop malaxer les choses les rend insipides
La digne identité s’enfonce dans le vide.
 
 
MA CRISE DE COPENHAGUE
 
Ils ont bonne mine, nos cent trente couillons
Partis avaliser leur parchemin bidon,
Tant de billevesées tonnées en un seul soir :
Echec retentissant de pseudos pouvoirs.
 
Nos venus de France sont devenus pantins :
Premiers sur le podium à se gausser de rien.
La grande nation que l’on dit cavalière
S’en trouve muselée : ce n’était plus mystère.
 
Les pays nommés grands repartent guillerets
Sans débourser un sou : retour au nid douillet.
Leurs lobbies généreux vont verser leur obole :
Hypocrisie de mise, on s’en fout bien des pôles !
 
Devant vos attitudes, j’ai envie de vomir :
Vous donnez le feu vert à ce seul mot, détruire. 
Je fais ce que je peux, et ce depuis longtemps,
Vous exigerez plus, j’en prendrai les devants.
 
Pour gagner CO2 et préserver les jets
Je m’en vais dès demain m’assoir sur mon assiette
Détruire ma tondeuse et tailler ma pelouse
Avec de bons ciseaux en contournant la bouse.
 
Pour ce qui est du bœuf, je reste circonspect
Pas convaincu du tout que cela soit son pet
Qui condamne climat et non pas les futiles
Projets somptuaires, autant qu’inutiles.
 
Ces dingues créations qui fleurissent partout
Pour arborer le luxe, immense pied de nez
Fait à ceux qui bossent sans jamais trop gagner.
Cette pollution-là, ne semble pas gêner.
 
Subventionner l’auto est très écologique
Surtout si l’on casse toutes celles qui roulent.
Vingt panneaux solaires relèvent du comique,
La paille dans les W.C. n’attire pas les foules.
 
Et pendant ce temps-là, le nucléaire s’enlise
En panne de l’argent pompé par le pétrole.
Notre chemin de fer boude la marchandise
Parée d’emballages dont le nombre m’affole.
 
A trop scier la branche sur laquelle on s’assied,
On condamne la vie, et l’on en perd le pied.
A force de clamer qu’il n’existe aucun drame
Prenez garde, messieurs que terre ne s’enflamme.
 
 
MA CRISE CONCLUSION
 
J’ai renié baptême autant que politique
Pour demeurer moi-même et mener ma critique :
Défendre libertés, ne jamais laisser faire
Les pervers de tous bords qui pourraient bien me taire.
 
Crier mon désespoir face à ce désarroi :
Le règne de l’argent, son pouvoir absolu,
Ses médias complaisants, caméléons rompus,
Ou ses républicains se voyant déjà rois.
 
Tous, hier encore, nous nommaient citoyens :
Le doux nom de peuple aujourd’hui leur plait bien.
Et sans crier gare, deviendrons-nous racaille ?
Lors, il nous sera temps de squatter leurs versailles.
 
Pour conclure en un temps, ce petit coup de gueule,
J’invite simplement ceux qui se verraient veules
A respecter nature, à ouvrir grands les yeux,
Pour simplement un jour, devenir des aïeux !
 
                        RaymondR, finalisé ce 21 décembre 2009.
 
 
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Télé culture ou télé pouvoir ?

Ce texte a été écrit en réaction à la décision concernant la "réorganisation" des médias nationaux, destinée à libérer la culture ! Elle est bien libre, aujourd'hui, la culture !

 

Télé culture ou télé pouvoir ?


La loi sur la télé et ses bases fertiles
Me semble contenir un projet dangereux.
Mais mon esprit sans doute quelque part soucieux
S’alarme sans raison sur des mots inutiles !
Quarante et une pages, n’en ai lu que sept
Mais déjà relevé plus de mille dangers :
Du concret bien caché, véritable concept
Pouvant servir un jour contre nos libertés.
Ces beaux mots à tout va, ne captent ma confiance
Ni mon approbation mais creusent ma défiance.
Relevé peu souvent le mot politique
Me semble sous-jacent à celui de public.
Maintes contradictions et s’il n’en restait qu‘une,
C’est celle d’imposer opéra et classique,
Adorés comme on sait, par chacun et chacune.
Mais mon cerveau bloqué n’a sûrement rien compris
Rock et films policiers détruisent mon esprit !
Notre belle jeunesse désormais formatée
Aiguiser ne pourra que citoyenneté !
Lorsque français moyen le jour travaillera,
Se former, cultiver, le soir il devra !
Différentes antennes pour canaliser le tout
Rien de ce qu’on aime et du barbant partout,
Ce qui plait aujourd’hui, demain sera payant !
Finis, les beaux films, ce sera l’histoire,
L’architecture aussi nous ravira le soir !
Envolée la détente et après le boulot,
Ce sera la science avant notre dodo.
Je serai fort heureux, pourquoi me soucier,
Je sentirai mon corps, sans plastique, danser !
L’élite nocturne se voudra populaire,
Cultivant tous les jours ainsi qu’à chaque heure
Pour mieux endormir, l’obliger à se taire,
Un peuple abasourdi, au retour du labeur.
Sous des airs de liberté, suivre des débats
Où le message citoyen sans cesse apparaîtra !
Je concède qu’il y ait à quelques détours,
D’intéressantes idées quand à leur contour :
De la chanson française au théâtre ce soir,
Il nous reste quand même une goutte d’espoir !
Quand au financement, si j’ai bien compris,
Tout le monde va payer cette télévision
Redevance augmentée ou bien facturation
En allant voir ailleurs le programme choisi !
Ma grand-mère autrefois pratiquait le lavage :
Ma culotte percée en subissait l’orage,
Et quand à mon cerveau, pas encore aguerri
Il souriait encore, insouciant à l’envi.
Moi je nomme viol la régie politique
D’un support d’expression imposée au public
Après son opéra, quand il se fera tard
Le chef de la tribu nous nommera connards
Moi je le suis déjà parce qu’étant breton
Ayant eu privilège de la définition.
De son cheval de Troie, bien campé sur son siège,
Le mentor seulement, a le droit de l’insulte,
Et son peuple bafoué, celui de se taire.
J’arrêterai donc là, conservant le seul culte,
Celui de liberté. Au risque de trop braire,
Le crierai partout, qu’il vente ou qu’il neige.

RaymondR
Le 23 octobre 2008

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